roses plate #19
Var Fragrans
Le Rosier des Indes Odorant
Var Vulg. Bengale à odeur de Thé
Les tiges de ce Rosier, qui s’élèvent à douze ou quinze pouces, rarement à deux pieds, sont armées d’aiguillons rou-geâtres, épars, et presque droits. Les feuilles se composent de trois ou cinq folioles ovales, aigues, glabres, finement den-tées, un peu colorées en dessous, portées par un pétiole garni de quelques petits aiguillons recourbés. Les fleurs, très-grandes, souvent du diamètre de plus de deux pouces et demi, penchées, d’un blanc tirant sur la couleur de chair, et comme transparentes, sont supportées par des pédoncules légèrement hispides. La corolle est composée de plusieurs rangs de pétales irrégulièrement échancrés au sommet. L’ovaire, globu-leux, et les lobes du calice presque toujours entiers, sont lisses et glabres.
Cette Rose se trouve figurée dans la première livraison de la Monographie d’Andrews.
Parmi les nombreuses variétés du Rosier des Indes, celle-ci est remarquable par son volume, l’espèce de transparence des pétales qui forment sa corolle, et par l’odeur suave qu’elle répand au loin, sur-tout au moment de son épanouissement. Ce Rosier fut apporté des Indes-Orientales en Angleterre, dans l’année 1809; il a fleuri, pour la première fois, dans la pépinière de M. Colville, qui l’a communiqué comme une variété dont la fleur avait l’odeur du thé, ce qui n’est pas exact. L’arbuste exige l’orangerie l’hiver: on le multiplie facilement de boutures, et encore mieux en l’écussonnant sur le Rosier des Indes commun (R. Indica vulgaris). Nous avons vu, dans la pépinière de M. Noisette, notre variété, greffée sur des vieux pieds de ce premier Rosier, donner des fleurs d’un volume considérable et d’une beauté rare.
Cette variété est souvent attaquée du blanc, maladie occasionnée par les pluies froides du printemps. On le fait disparaître en frottant légèrement toutes les parties qui en sont affectées avec une éponge imbibée de vinaigre. On doit cette découverte à M. Boursault. Peut-être l’emploieraiton utilement pour détruire la rouille ainsi que toutes les maladies qui affectent les Rosiers en général, et les font périr promptement.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.