Lilies & Roses of P.J. Redouté

roses plate #42

Rosa Damascena

Var Coccinea

Le Rosier de Portland

Description

Arbrisseau touffu qui s’élève à un pied et demi ou deux pieds au plus. Ses tiges sont munies d’aiguillons inégaux, rapprochés, très-fins, recourbés, et à peine dilatés à leur base. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles ovales, simplement dentées, tomenteuses en-dessous, supportées par un pétiole velu. Les fleurs, d’une odeur faible, sont disposées par trois ou par quatre à l’extrémité des rameaux, et forment par leur réunion une espèce d’ombelle. Le pédoncule qui les porte est, ainsi que l’ovaire, hérissé de poils glan-duleux. Les lobes du calice allongés, spatulés au sommet, sont quelquefois simples, mais plus généralement pinnatifides. La corolle est composée de deux à trois rangs de pétales d’un beau pourpre, échancrés en cœur au sommet.

Nomenclature des principales variétés de ce Rosier

  • R. calycibus semipinnatis, germinibus ovatis turgidis pedunculisque hispidis; caule petiolisque aculeatis; foliolis ovatis acuminatis, subtus villosis. Ait. Kew. 2, P. 205, ? 14.
  • R. (Semper florens). Cat. hort. Paris.
  • R. (Bifera). Pers. Syn. 2, P. 47. Deleuze, Hist. des arb. et arbr. de Desf. 2, p. 163, Nouv. Duham. 7, p. 32, exclusis var. 1, 2. et 3.
  • R. (Belgica). Miller, Dict.
  • R. (Omnium calendarum germ. ovatis, etc.) Roess. Tab. 8.

Dans cette espèce, les tubes des calices sont renflés au milieu, et comme amincis aux deux extrémités: c’est la seule différence qui la sépare du Bifera qui présente des fleurs à tubes infundibuliformes.

  1. R. Damascena subalba (simplex). Voyez p. et fig. 63 de cet ouvrage. Vulg. le Damas à fleurs simples; le Damas argenté; la Rose Henriette de Du Pont.
    • R. Damascena Celsiana. La Rose de Cels.
    • R. (Bifera) abundans, (Bifera) magna; Du P. Choix des Roses, etc., p. 4. (Bifera) coronata. Nouv. Duham., vol. 7, p. 33, var. 4. Propagée par M. Gers. On l’appelle vulg. l’Abondante, la Coquette, la Couronnée. Dans quelques jardins, on la nomme la Van-Huysum, parce que ce peintre célèbre l’a souvent fait entrer dans ses compositions.
  2. R. Damascena perpetua. La Quatre saisons continue, Du P. l. c. Arbrisseau qui s’élève peu, pédoncules solitaires, et très-courts, huit à dix pétales roses. Il est assez rare.
    • R. Damascena Coccinea. Le Rosier de Portland. Du P. l. c.
    • R. (Gallica) Portlandica. Bosc, Nouv. cours. vol. 11, p. 252.
    • R. (Bifera) Portlandica, Bot. cultiv. Nouv. Duham. l. c. p. 34, var. 8.
  3. R. Damascena Aurora. R. (Alba) Aurora. Nouv. Duham. l. c. var. 5. R. (Centifolia, var. 4). Bosc, l. c. p. 253. La forme du tube du calice et d’autres caractères placent cet individu dans la série des Damascena. Vulg. la Belle Aurore.
    • R. Damascena carnea. Roess. Beschrei, der R. 1, p. 84.
    • R. (Calendarum) carnea. Ibid. l. c. var. 7.
    • R. Damascena blush Belgick Ait. Kew. 2, p. 205, var. ζ. Miss Law. Tab. 84.
    • R. (Centifolia) Belgica. Poiret, Encyc. 6, var. γ. Vulg. le Rosier de Belgique; la Belgique argentée; la Belgique incarnate; la Quatre saisons couleur de chair.
  4. R. Damascena corymbosa. R. (Bifera) corymbosa. Nouv. Duham. l. c. var. 9. Fleurs d’un rose tendre. On connaît de ce Rosier une sous-variété à feuilles panachées. Vulg. Rosier de Damas en corymbe; le Damas à feuilles panachées.
  5. R. Damascena Italica. Du P. l. c. p. 4. Arbrisseau s’élevant peu; folioles ovales-poin-tues, fleurs roses s’ouvrant généralement mal. Vulg. la Quatre saisons d’Italie.
  6. R. Damascena felicitas. R. (Bifera) felicitas. La félicité, Du P. Fleurs roses panachées de blanc ou fleurs blanches panachées de rose; mais le Rosier ne produit jamais, comme dans la variété suivante, des fleurs absolument roses ou entièrement blanches. Cette variété reprend facilement ses formes primitives.
    • R. Damascena variegata. Miss Law. Tab. 10. AND. R. fig.
    • R. (Calendaria) variegata. Roess. Beschrei. der R. 1, p. 131.
    • R. (Bifera) alba et rosea. Nouv. Duham. l. c. var. 6.

    Pétales le plus ordinairement blancs tachés ou striés de rose. L’arbuste donne fréquemment, sur le même pied, des fleurs toutes roses et des fleurs toutes blanches, ce qui l’a fait appeler, en Angleterre, le Rosier d’Yorck et Lancastre, par allusion aux troubles qui désolèrent ce royaume vers le milieu du XVe siècle. Alors la nation était divisée en deux partis, dont l’un se distinguait par une rose rouge et l’autre par une rose blanche. Les femmes elles-mêmes étaient forcées de se prononcer et d’ajouter l’une des deux fleurs à leur parure, ainsi que le prouvent les quatre vers suivants adressés, dans ce temps, à une jeune Anglaise (voyez les Mélanges de M. D’Orbessan, t. 2, p. 333):

    Lovely Thory why the jest
    Of wearing orange in thy breast?
    Since this breast bel raying shews
    The whiteness of the rebell rose1.

    Il faut rapporter aux variétés que nous avons énumérées, les sous-variétés suivantes qu’on trouve dans les pépinières, savoir: l’amitié; la Mereville; la Varin, du catalogue de Du Pont; l’Hortensia ou l’Aimable rouge, et l’Ornement de la nature des catalogues de Hollande; la Rose Guay du catalogue du jardin du Luxembourg, etc.

  1. Aimable Royaliste, c’est en vain que vous vous parez des couleurs du parti d’Orange: la blancheur de votre sein nous offrira touiours l’éclat et la fraîcheur de la rose rebelle.
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