Cette espèce se reconnaît facilement à l’odeur fétide que répandent ses fleurs, tandis que ses feuilles, froissées, donnent un parfum agréable analogue à l’odeur d’une pomme de renette.
Sa tige s’élève souvent à plus de douze pieds; les branches et les rameaux nombreux, diffus, minces; d’un brun-verdâtre, sont armés d’aiguillons droits et écartés. Les feuilles, ailées, un peu glutineuses, se composent de cinq ou de sept folioles ovales, obtuses, doublement et profondément dentées, glan-duleuses, un peu luisantes, d’un verd foncé en-dessus, et plus pâles en-dessous, portées par des pétioles rudes au toucher, mais assez souvent munis de quelques petits aiguillons. Les fleurs, tantôt solitaires, tantôt disposées par deux ou par trois à l’extrémité des rameaux, sont supportées par des pédoncules glabres. L’ovaire, de forme globuleuse, est également. glabre. Les lobes subulés du calice sont entiers dans quelques individus, pinnatifides dans plusieurs autres. La corolle, très-grande, souvent de près de deux pouces et demi de diamètre, est composée de cinq pétales d’un beau jaune-jonquille. Les styles, surmontés de stigmates d’un pourpre plus ou moins foncé, se réunissent en une tête globuleuse.
Les principaux iconographes de cette Rose sont Tabernaemontanus, Lobel, Jean Bauhin, Curtis, Besler, Miss Lawrance, et Roessig.
Ce Rosier n’exige ni soins ni culture; un mauvais terrain lui convient mieux qu’une terre fertile. Au printemps, il fait l’ornement des bosquets: abandonné à lui-même, il s’élève à une grande hauteur, et pourrait couvrir un berceau.
On ne doit pas le confondre avec le Rosier des haies, ou Rosier odorant, auquel plusieurs auteurs ont aussi donné le nom d’églantier.
Il croit en Angleterre, en Allemagne, et dans les pays mé ridionaux de la France; Vaillant. Botan. Paris, in-8°, p. 109, № 7, Thuillier, Merat, et autres, l’indiquent comme indigêne aux environs de Paris. Nous n’avons jamais vu sa variété à fleurs doubles: on prétend cependant qu’elle existe, et qu’on l’a trouvée dans des jardins de la vallée de Montmo-rency. Peut-être l’a-t-on confondue avec la Rosa Sulfurea qui en est très-éloignée. Ce Rosier n’aime pas la taille.
M. Villemorin a obtenu, par le semis, une jolie variété, plus petite dans toutes ses parties.
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