On distingue aisément ce Rosier aux poils moux, nombreux, couchés, et grisâtres, qui recouvrent les folioles de ses feuilles, ainsi qu’à ses fruits hérissés et très-gros, qui l’ont fait appeler Rosier à Pommes.
Ses tiges s’élèvent à plus de douze pieds: elles sont armées d’aiguillons épars, presque droits, et grisâtres. Les feuilles se composent de cinq ou sept folioles doublement dentées, douces au toucher, cotonneuses des deux côtés, et portées par des pétioles tomenteux, souvent garnis de quelques petites épines très-courtes. Les fleurs, légèrement odorantes, deux ou trois ensemble à l’extrémité des rameaux, sont supportées par des pédoncules hérissés, ainsi que les ovaires, de poils subulés en forme d’alène, roides et glanduleux. Les lobes du calice, un peu pinnatifides, pubescents, munis de quelques glandes, se prolongent en une longue pointe souvent aplatie, et comme foliacée. Corolle de cinq pétales échancrés en cœur au som-met, d’un rouge clair dans les individus cultivés, mais parfois d’un blanc sale dans ceux qui croissent spontanément.
Le Rosier velu a produit deux variétés dont plusieurs auteurs ont fait des espèces; savoir:
M. le professeur Rau (l. c. p. 156) indique une variété nouvelle qu’il a nommée R. Villosa minuta, laquelle ne diffère de la nôtre que par les tubes du calice presque ovales, les folioles plus allongées et les fruits de moitié plus petits.
Ce Rosier croit en Europe sur les collines, dans les haies et dans les buissons. On le trouve dans les bois de Meudon, près la porte de Fleury, et ailleurs aux environs de Paris.
Il s’est un peu dénaturé dans les jardins, ainsi qu’on peut en juger par notre dessin, fait d’après un individu cultivé depuis long-temps.
Dans certains pays on dessèche ses fruits, pour les manger en hiver comme des pruneaux. On en fait aussi une conserve fort agréable. L’arbuste n’exige aucuns soins; mais il réussit mieux à l’ombre qu’en plein soleil. On cultive des variétés à fleurs doubles et à fleurs sémi-doubles.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.