Arbrisseau qui s’élève, en buisson, à la hauteur de deux pieds, ou un peu plus. Ses branches sont armées d’aiguillons inégaux, rougeâtres, et presque droits. Les feuilles se composent de sept folioles oblongues, pointues au sommet, fermes au toucher, finement dentées, d’un vert glauque tirant sur la couleur bleue. Elles sont portées par un pétiole légèrement velu, un peu glanduleux, muni de quelques petits aiguillons jaunâtres, ayant à sa base des stipules bifides glanduleuses en leur bord. Les fleurs sont tantôt solitaires, tantôt disposées par deux ou trois à l’extrémité des rameaux. Le pédoncule qui les supporte, ainsi que le tube presque ovoïde du calice, sont recouverts de petites glandes sessiles. Les divisions du limbe, trois pinnatifides et deux simples, sont cotonneuses à l’inté-rieur, et couvertes, extérieurement, de pareilles glandes. Corolle de sept à huit rangs de pétales, d’un rouge-clair, panaché de plusieurs taches rapprochées et d’une teinte plus foncée. Le surplus de l’arbuste est semblable à tous les Gallica que l’on connaît.
Cette modification du Rosier de Provins a été obtenue, il y a quelques années, de semences faites dans le jardin du peintre de cet ouvrage, à Fleury. L’arbrisseau est très-romar-quable par ses folioles presque bleues. On le rencontre rarement franc de pied, mais on en trouve de très-beaux individus greffés dans la collection de M. Boursault, à Paris. Nous l’avons aussi vu dans le jardin fleuriste du Roi, à Sèvres: toutefois, il n’est pas commun. On le cultive comme tous les Provins; mais celui-ci demande l’exposition du midi. Ainsi placé, les incidences des rayons du soleil contribuent à faire ressortir encore la couleur bleue de ses folioles.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.