Arbrisseau qui s’élève à deux pieds, ou environ: ses rameaux sont garnis, à leur partie supérieure, d’une multitude de petits aiguillons inégaux, un peu flexibles; ces mêmes aiguillons sont fermes, plus longs, les uns droits, les autres recourbés à la partie inférieure des branches. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles, ovales-allongées, pointues au sommet, arrondies en cœur à la base, fermes au toucher, glabres en-dessus, légèrement tomenteuses en-dessous, inégalement den-tées, quelques unes des dents surmontées de petites glandes. Le pétiole qui les supporte est légèrement tomenteux, et muni de quelques petits aiguillons jaunâtres; il offre à sa base des stipules décurrentes, bifides, à bords finement dentés. Les fleurs naissent tantôt solitaires, tantôt réunies par trois à l’extrémité des rameaux. Le tube du calice, pyriforme, est hispide-glandu-leux, ainsi que le pédoncule. Les divisions du limbe, trois pinnatifides, et deux simples, sont chargées, à l’intérieur, d’un duvet blanchâtre très-serré, et munies extérieurement de petits poils entremêlés de glandes. La corolle d’un diamètre de plus de cinq pouces, légèrement odorante, est composée de plusieurs rangs de pétales d’un beau rose, irrégulièrement échancrés, au sommet. Ceux du centre, roulés et chiffonnés, laissent à peine apercevoir ce qui reste des étamines. Fruit presque rond, assez gros, et rouge à la maturité.
Ce Rosier, si remarquable par le volume de ses fleurs, a été obtenu de semence en 1813, dans le jardin fleuriste du Roi à Sévres, ou l’on en trouve plusieurs pieds greffés. Il n’est pas encore très-répandu dans les jardins.
D’après la beauté et le volume extraordinaire de la fleur de notre arbrisseau, on peut juger combien est avantageuse la voie des semis, pour multiplier et accroître le nombre des belles variétés. Il est à regretter que cette méthode ne soit pas plus en usage en France, où l’on se contente de reproduire le Rosier par le couchage ou par la greffe, sans considérer qu’on ne fait alors que perpétuer servilement les mêmes espèces.
R. germinibus pyriformibus, pedunculisque hispido-glandulosis; floribus giganteis. (N.)
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.