Le Rosier dont nous offrons la figure est bien celui que Linné a décrit sous le nom de R. Indica: il forme, dans notre climat, des buissons de deux pieds de haut. Les rameaux sont presque toujours dépourvus d’aiguillons. Ses feuilles se composent de cinq folioles simplement dentées, les deux in-férieures, plus petites que les autres, et l’impaire, beaucoup plus grande: elles sont portées par un pétiole muni de quelques petits aiguillons recourbés. Les fleurs solitaires à l’extrémité des rameaux, sont supportées par des pédoncules glabres et allongés. L’ovaire est lisse et oblong: les lobes du calice sont munis de quelques petites dents aiguës. Corolle de cinq pétales échancrés en cœur; leur couleur varie depuis le rose le plus tendre, jusqu’au pourpre le plus foncé.
Ce Rosier, assez rare, se trouve dans les pépinières de MM. Cels et Noisette. On le multiplie de boutures. Il demande une terre légère, et lorangerie l’hiver: on peut le cultiver en pleine terre, mais alors il faut le couvrir soigneusement dans les grands froids.
Dans cet ouvrage, l’auteur du texte se propose de comprendre sous la dénomination de Rosiers des Indes, toutes les espèces et variétés dites du Bengale ou de la Chine, dont on cultive aujourd’hui un assez grand nombre en France et en Angleterre. Ainsi, le Semperflorens, le Chinensis, le Longifolia, l’Indica, le Bengalensis, enfin le Diversifolia de Ventenat, de Persoon, de Willdenow, et autres, seront placés dans la série des Rosiers des Indes. La nécessité de cette réunion sera sans doute approuvée par les amateurs qui n’ignorent pas que ces Rosiers, depuis leur introduction en Europe, ont subi des modifications qu’on pourrait comparer à celles qu’ont éprouvées, et qu’éprouveront sûrement encore les Rosiers des Alpes comme ceux qui croissent naturellement dans nos forêts, sous le rapport des différentes figures qu’affectent les ovaires, de la présence ou de l’absence des aiguillons, de la disposition des fleurs, tantôt solitaires, tantôt en panicule, ou d’autres accidents tellement variables que, si l’on devait s’y arrêter, il faudrait ériger en especes distinctes presque tous les individus nés de ce Rosier.
Le groupe des Rosiers des Indes se composera donc de toutes les variétés originaires de ces contrées quels que soient ou la figure des calices et des feuilles, ou la disposition, la couleur et le volume des fleurs. On les reconnaîtra facilement:
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