Ce Rosier s’élève en buisson à la hauteur de deux à trois pieds, au plus. Ses tiges, comme cotonneuses, sont hérissées, ainsi que ses rameaux, d’aiguillons nombreux, droits, iné-gaux, aigus, de couleur blanchâtre, les plus courts souvent surmontés d’une petite glande. Les feuilles se composent de sept, neuf, et quelquefois de onze folioles, d’un verd foncé en dessus, plus pâles en dessous, molles au toucher, quelquefois obtuses, mais, assez souvent, ovales-pointues, à dentelures inégales et glanduleuses. Elles sont portées par des pétioles couverts de duvet, armés de quelques aiguillons et garnis à leur base de stipules allongées, ciliées, munies de glandes purpurines. Les fleurs, terminales, presque toujours solitaires, quelquefois deux à deux, grandes, odorantes, de couleur nacarat tirant sur le violet, sont portées par des pédoncules rougeâtres, courts et glabres. L’ovaire, de forme glo-buleuse, est également glabre. Les lobes du calice entiers, subulés, en général de la longueur des pétales, sont pubescents extérieurement, et tomenteux dans l’intérieur. Fruits arrondis, glabres, d’un rouge-brun, couronnés par les divisions calici-nales, qui persistent long-temps.
La Rose du Kamtschatca a été gravée pour le jardin de Cels; Andrews en a donné une assez bonne figure: on la trouve aussi figurée dans le Nouveau Duhamel.
Ce Rosier qui, en raison des défenses dont il est armé, semble, dit Andrews, n’avoir été créé que pour être admiré de loin, est originaire du Kamtschatca. Dans le climat de la France, il fleurit en juin, et souvent il reproduit quelques fleurs dans l’automne. Il fait un très-bel effet greffé sur le Rosier des haies; en cet état, il est avare de ses fleurs, si l’on néglige de le tailler. Jusqu’à-présent, on n’a pas encore obtenu cette espèce à fleurs doubles.
C’est d’après un de nos dessins que cette Rose a été gravée pour le jardin de Cels, page et figure 67. En comparant cet individu avec celui qui accompagne notre description, on verra facilement que, depuis moins de dix-huit ans, le Rosier a subi des modifications assez importantes sous le rapport de la longueur ou de la densité des aiguillons, et de la forme des folioles.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.