C’est un arbrisseau très-élégant, qui s’élève à la hauteur de quinze à vingt pouces au plus. Les rameaux florifères sont, assez généralement, dépourvus d’aiguillons: les rameaux adultes en présentent quelques-uns, assez petits et recourbés. Les feuilles se composent de cinq folioles glabres, vertes en-dessus, plus pâles en-dessous, l’impaire très-aigue, à dentelure crénelée, chaque dent surmontée d’une petite glande. Elles sont portées par un pétiole glanduleux muni, en-dessous, de quelques petits aiguillons rougeâtres et crochus: à sa base sont deux stipules bifides et pointues au sommet, denticulées en leur bord. Les fleurs, légèrement odorantes, presque aussi doubles que celles du R. des Indes-Cent-feuilles, naissent par trois à l’extrémité des rameaux où elles se réunissent en une espèce d’ombelle. Le tube du calice est ovoïde, glabre, et marqué de quelques cannelures longitudinales. Le pédoncule commun est glabre, mais les pédicelles sont hispides-glanduleux. A la base de chaque pédicelle se trouvent des stipules longues et étroites. Les divisions du limbe sont simples, pointues au sommet, à bordure garnie de petites glandes sessiles. Corolle de huit à dix rangs de pétales, d’un beau rose assez foncé, quelques-uns traversés par une ligne blanche qui règne depuis l’onglet jusqu’au som-met. Ces pétales, irrégulièrement échancrés, se gaufrent et se chiffonnent dans leur longueur, de sorte que la fleur, en état de parfait développement, ressemble assez bien à un œillet. Le fruit est ovoide un peu arrondi, et glabre.
C’est M. Redouté qui a obtenu cette variété de la semence des graines du Bengale ordinaire. Elle se distingue très-bien de toutes les autres par le bel incarnat de ses couleurs et par la forme assez singulière de ses pétales. Cette dernière circonstance l’a fait nommer Bengale-œillet, parce qu’en effet elle a une ressemblance marquée avec la fleur de cette plante. Sa culture est la même que celle que l’on donne à tous les Rosiers de ce groupe. On doit lélever en pot et le rentrer l’hiver dans l’orangerie.
R. germinibus ovatis, glabris; pedicellis hispido-glandulosis; cyma trifida. (N.)
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.