Lilies & Roses of P.J. Redouté

roses plate #135

Rosa Indica Sertulata

Le Bengale a Bouquet

Description

Cet arbrisseau s’élève, en buisson, à la hauteur de douze à quinze pouces. Ses branches sont armées d’un petit nombre d’aiguillons crochus, assez forts, peu dilatés à leur base: les rameaux florifères en sont entièrement dépourvus. Les feuilles se composent de trois ou de cinq folioles de dimension moyenne, d’un vert obscur en-dessus, glauques et plus ou moins recouvertes, en-dessous, d’une teinte vineuse qui s’étend jusques sur la bordure: elles sont portées par un pétiole rougeâtre, glabre, muni d’aiguillons, ayant à sa base des stipules bifides, pointues au sommet, glanduleuses en leur bord. Les fleurs naissent, cinq ou six ensemble, à l’extrémité des ramuscules qui croissent le long des branches princi-pales, et forment, par leur réunion, une espèce de bouquet. Le tube du calice, parfaitement glabre, est presque rond: le long pédoncule qui le supporte est garni, surtout au sommet, d’un grand nombre de petits poils glanduleux. Les divisions du limbe, entières, pointues ou spatulées au sommet, sont glabres extérieurement, et tomenteuses à l’intérieur. Corolle de cinq à six rangs de pétales, concaves, irrégulièrement échancrés, blancs vers l’onglet, et d’un rose très-tendre au som-met: Les étamines et les styles sont les mêmes que ceux des fleurs de tous les Rosiers des Indes.

Observations

Ce Rosier offre quelques traits de ressemblance avec le R. Indica subalba (vol. 2. p. et fig. 79) mais il se éloigne sous beaucoup de rapports.

  1. Le tube du calice du R. Indica subalba est ovïde, celui de notre Rosier est globuleux.
  2. Le pédoncule du premier Rosier est glabre; le pédoncule de celui-ci est hispide-glanduleux.
  3. Les pétales du R. Indica subalba sont d’un blanc de lait en finissant. Ceux du R. Indica sertulata conservent jusqu’à la fin une teinte rosée.
  4. Les divisions du limbe sont constamment simples dans le R. Indica sertulata, tandis qu’elles sont presque toujours pinnées dans l’autre Rosier.

Il paraît que cette variété a été obtenue de graines, il y a plusieurs années, dans les pépinières du Roi, à Trianon: elle a été long-temps rare; mais on la trouve aujourd’hui dans quelques collections. On multiplie ce Rosier de bouture, plutôt que par la greffe. On l’élève ordinairement en terre de bruyère et en pot, pour le rentrer l’hiver, parce qu’il craint la gelée encore plus que toute autre variété de l’espèce. Dans cette saison, et moyennant quelques soins, il fleurit tres-bien, soit dans l’orangerie, soit dans les baches où on le dépose. Rempoter exactement, tous les ans, à l’automne avant de le rentrer.

  • R. germinibus subglobosis; pedunculis hispidulis; foliolis 3–5 discoloribus; laciniis calycinis integris; caule petiolisque aculeatis. (N.)
  • R. Indica sertulata. Red. Ros. vol. 2, p. 38, var. ρ. Thy. Prod groupe XXIV, p. 131, var. ρ.
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The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.

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