Ce petit Rosier n’est qu’une sous-variété de notre Rosier des Indes à fleurs cramoisies (voyez cet ouvrage, vol. 1, p. 38). Ses tiges sont armées de forts aiguillons crochus, courts, très-dilatés à leur base. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles pointues au sommet, vertes en-dessus, plus pâles en-dessous, crénelées, colorées en leur bordure. Elles, sont supportées par un pétiole légèrement tomenteux, garni de plusieurs petits aiguillons jaunâtres et très-aigus. A sa base sont deux stipules décurrentes, pointues au sommet, denticulées en leur bord. Les fleurs, de la grandeur de celles du Rosier multiflore commun, se réunissent, à l’extrémité des rameaux, en une espèce d’ombelle. Elles sont supportées par des pédicelles grêles, munis de poils glanduleux, ayant à leur base des bractées opposées et longues, en général simples, mais quelquefois foliacées. Le tube du calice est petit, de forme ovoïde et glabre. Les divisions du limbe sont également glabres; elles se défléchissent avant l’épanouissement, phénomène qu’on retrouve dans tous les individus du groupe des Rosiers des Indes. Corolle presque pleine, d’un beau cramoisi tirant sur le violet; circonstance qui rend cette sous-variété remarquable, et la sépare de toutes les autres.
Cette variété a été obtenue de semence dans le jardin de M. Ternaux; c’est pour ce motif qu’on l’a répandue sous son nom. On peut aujourd’hui se la procurer dans beaucoup de pépinières. Ceux qui cultivent la série des Rosiers du Bengale, s’empresseront de placer celui-ci dans leur collection, non-seulement à cause de la belle couleur des pétales, mais encore parce qu’il est continuellement en fleurs, l’été dans nos par-terres, et l’hiver, dans les bâches où on l’abrite.
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