Ce Rosier a été obtenu de semence, par M. LEMEUNIER qui nous l’a communiqué, en exprimant le vou de le voir publier sous le nom de la ville qu’il habite, à laquelle il a cru pouvoir dédier cette nouveauté. Nous nous empressons de satisfaire à ses désirs, persuadés que nous sommes du bon accueil que recevra sa dédicace.1
Notre arbrisseau forme un buisson de la hauteur de dix-huit à vingt pouces, et parait susceptible de s’élever encore davan-tage. Ses jeunes rameaux, d’abord d’un rouge brun, se convertissent en une couleur grisâtre en mûrissant. Ils sont armés d’un grand nombre d’aiguillons inégaux, droits, très-rappro-chés, qui s’étendent jusque sur le pédoncule commun et les pédicelles. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles d’un vert-obscur, assez petites, allongées, pointues au sommet, arrondies à la base, glabres en-dessus, couvertes en-dessous, comme sur la bordure, de glandes très-rapprochées et souvent ramifiées. Les jeunes folioles se présentent avec une teinte rousseâtre prononcée et très-remarquable; mais elles finissent par prendre, en grandissant, la teinte verte générale. Les fleurs sont toujours droites, jamais penchées comme dans les mousseuses ordinaires, quelquefois solitaires, mais le plus souvent plusieurs ensemble à l’extrémité des rameaux. La corolle se compose de quatre à cinq rangs de pétales convergents vers le centre, comme dans la Rose cent-feuilles anémone, d’une teinte générale rose-foncé, quelques-uns cependant panachés de taches d’un rose plus tendre, quelquefois blanchâtres. Les tubes du calice, les pédoncules et les pédicelles sont armés de poils spinuliformes, longs, et qui résistent au toucher. Les étamines sont très-longues: nous n’avons pas vu le fruit.
Cet élégant arbrisseau est très-remarquable dans les divers degrés de sa végétation. Sommités, tiges, aiguillons, supports, diamètre des fleurs, leur couleur, rien n’est semblable aux Rosiers mousseux ordinaires; aussi distinguera-t-on toujours au premier coup-d’œil le Rosier mousseux de La Flèche. Il nous a semblé qu’on devait le cultiver à l’ombre, car les fleurs se sont flétries promptement sur le pied que M. Lemeunier a envoyé à l’auteur du texte de cet ouvrage, il y a plus de deux ans, et qui se trouve exposé à un très-grand soleil.
R. germinibus, caule, pedunculis pedicellisque spinulis inequa-libus, rectis, confertissimis horridis; laciniis calycinis glanduloso-viscidis; floribus erectis; petalis amone involutis. (N.) Ex semine R. muscosce subsimplicis, in hort. Lemeunier.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.