Lilies & Roses of P.J. Redouté

roses plate #163

Rosa Rubiginosa Vaillantiana

L’Églantine de Vaillant

Description

Cette jolie variété du Rosier rouillé s’élève en buisson à la hauteur de deux pieds et demi, ou environ. Ses branches sont armées d’aiguillons épars, et presque droits. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles assez petites, vertes, presque glabres, à peu près luisantes en-dessus, plus pâles et munies en-dessous, comme sur la bordure, de poils entremêlés de glandes roussâtres et odorantes: elles sont supportées par un pétiole velu, muni de quelques petits aiguillons jaunâtres, ayant à sa base des stipules bifides et denticulées. Les fleurs naissent à l’extrémité des ramuscules qui croissent le long des branches principales; le pédoncule qui les porte, ainsi que le tube ovoïde du calice, sont garnis de poils spinuliformes et glanduleux. Les divisions du limbe, trois pinnatifides et deux simples, sont couvertes de glandes sessiles à l’extérieur, et munies intérieurement d’un duvet blanchâtre. Corolle de cinq pétales échancrés en cœur au sommet, d’un blanc très-légèrement lavé de rose pâle au moment de l’épanouissement, se convertissant, après quelques heures, en un blanc-mat, très-pur, qui se conserve jusqu’à la chute des pétales. C’est en cela que cette variété se distingue principalement des autres du groupe des Rubiginoso, lesquelles offrent des pétales d’un rouge plus ou moins foncé lequel persiste jusqu’à la fin. Fruit petit, ovoïde, et rouge à la maturité.

Observations

Nous avons donné à ce Rosier le nom du célèbre botaniste Vaillant (Sébastien), de l’Académie des Sciences, et professeur de botanique au jardin Royal des Plantes, lequel l’a trouvé aux environs de Paris et compris dans sa Flore publiée au commencement du dix-huitième siècle. Cette variété semblait perdue puisque aucun auteur ne l’avait citée depuis Vaillant; mais nous l’avons retrouvée, en herborisant dans les bois de Meu-don, avec la société Linnéenne, sur les hauteurs qui avoisinent Fleury, à droite du chemin qui conduit de ce hameau à Clamart, avant l’Étoile.1

C’est une beauté sauvage qu’il faut abandonner aux bois et aux rochers. Elle ferait peu d’effet dans nos jardins; mais elle convient aux collections botaniques.

  • R. germinibus ovatis pedunculisque hispidis; foliolis ovalibus supra subglabris, nitidis, subtus margineque glanduloso-pilosis; floribus albis. (N.)
  • R. Sylvestris folio subtus villoso, flore albo. Vaill. Bot. Par. Ed. alt. in 12, p. 109.
  1. C’est en suivant ce même chemin, après avoir traversé l’Étoile, que les amateurs de champignons trouveront, à gauche, sur la bordure du bois, aux environs du poteau de Clamart, l’Oronge franche ou l’Oronge jaune d’œuf, espèce excellente, figurée, pl. 134, dans le traité de Paulet. Nous l’avons ramassée, il y a quelques années, en grande quan-tité, d’après l’indication consignée dans la Flore de Vaillant. Aujourd’hui, ce champignon est moins commun depuis la dernière coupe du bois; mais on en trouve toujours quelques-uns au mois de septembre. Thuillier, auteur de la Flore de Paris (mort le 24 novembre 1822), l’a encore ramassé dans les bois de Verrières.
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