Les tiges de ce Rosier, qui forment un buisson élevé de deux à trois pieds, sont couvertes d’aiguillons nombreux, droits, inégaux, très-aigus. Les feuilles sont composées de cinq folioles ovales, pubescentes en-dessous, à dentelures inégales et munies de glandes vers les bords, portées par un pétiole velu, sans aiguillons. Les pédoncules, les ovaires, ainsi que les lobes pinnatifides du calice, sont hérissés de de longs poils, d’un verd-brun, glanduleux, visqueux, dont la réunion offre à l’œil l’image d’un amas de mousse. Les fleurs, de cinq pétales, d’un rose clair, et les poils qui enveloppent leur calice, répandent une odeur suave et péné`trante.
Cette Rose est figurée dans Andrews.
Le Rosier Mousseux à fleurs simples, encore très-rare en France, nous vient de l’Angleterre, où il a fleuri, pour la première fois, dans les jardins de la comtesse de Wandes, à Bayswater, vers l’année 1807. Quelques personnes ont considéré notre Rose comme une variété du Rosa Centifolia, ou du Rosa Provincialis: cependant elle nous a paru différer assez, non-seulement de celles-ci, mais encore de toutes les Roses connues, par les poils mousseux dont ses principaux organes sont couverts, pour que nous puissions nous croire autorisés à adopter l’opinion de Willdenow, de MM. Desfontaines, De Candolle, Deleuze, et autres savants qui la regardent comme une espèce distincte.
Ce Rosier est cultivé, à Paris, dans le jardin de M. Boursault, où nous avons fait notre dessin, sur un pied en buisson, dans l’été de 1816. Un individu, greffé sur le Rosier des haies, dans le même jardin, a produit des Roses composées de six à sept pétales: en examinant leurs étamines, il nous a paru que, fixée par la greffe, la Rose Mousseuse tendait à se dou-bler. Nous n’avons pas vu les fruits de cette espèce; les pluies continuelles, qui ont rendu cette année si remarquable, ont empêché leur développement.
Le Rosier Mousseux a produit plusieurs belles variétés, parmi lesquelles on distingue la Mousseuse rose et la blanche, toutes deux à fleurs doubles. Andrews a donné la figure et la description d’une espèce panachée de blanc et de rose, qu’il a nommée Muscosa Variegata. Nous ne l’avons jamais vue.
L’arbuste paraît exiger une bonne terre, et craindre une exposition humide.
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