C’est une très-belle et curieuse variété du Rosier dont nous avons donné la figure et la description dans le cours de cette monographie, sous le nom du Rosier Ph. Noisette. Toutefois, les deux arbrisseaux présentent quelques légères différences; nous croyons qu’il suffira de les établir ici, et que nous pouvons nous dispenser de répéter une description qui serait à peu près semblable à celle que nous avons déja donnée.
En général la Noisette à fleurs roses est plus petite, dans toutes ses parties, que la Ph. Noisette.
Ses jeunes folioles sont d’un vert plus obscur que celles de ce dernier Rosier. Elles sont aussi un peu plus chiffonnées et moins étalées.
Les lanières du calice sont appendiculées dans les fleurs des deux Rosiers; mais les appendices de celles du R. Ph. Noisette sont aplaties, comme foliacées; dans la Noisette rose elles sont sétacées.
Avant l’anthèse, la Rose de Ph. Noisette est d’une couleur incarnate, qui se dégrade, lors de l’épanouissement, au point de devenir presque blanche.
Notre Rosier, au contraire, offre des pétales d’une couleur de rose-vif, qui persiste, et prend même plus d’intensité à l’époque de leur chute. Au reste, comme le R. de Ph. Noisette, notre arbrisseau est susceptible de s’élever à une grande hauteur; il présente de charmants bouquets chargés d’une multitude de fleurs très-odorantes, qui se succèdent depuis le mois de juin jusques aux gelées.
C’est encore dans les pépinières de M. Ternaux qu’est née cette belle variété. Son jardinier en chef,1 dont les amateurs ont apprécié, depuis long-temps, les connaissances et le goût, nous a dit l’avoir obtenu, l’an passé (1822), de la semence des graines du Rosier Noisette commun. Il a ainsi signalé comme espèce ce bel arbrisseau, que nous n’avions présenté que comme hybride.
Cette circonstance nous a donné l’occasion d’examiner de nouveau toutes les parties du Rosier; et nous avons reconnu qu’indépendamment de la grande quantité de fleurs dont il se couvre, il présente des stipules pectinées, qui le placent dans le second groupe de notre division des Rosiers. (Voyez floridæ, dans notre Prod. de la Mon. du Rosier, p. 36.) Le Rosier Ph. Noisette, et sa variété, maintenant acclimatés en France, puisqu’ils ont résisté, en pleine terre, aux rigueurs de l’hiver dernier (1822), paraissent destinés à faire long-temps l’ornement de nos jardins.
Voyez vol. 2 de cet ouvrage, p. et fig. 77.
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