Arbrisseau touffu qui fait partie du groupe des Rosiers à tubes turbinés. Il ne s’élève guère qu’à la hauteur d’un pied et demi, ou environ. Ses rameaux sont hérissés d’une multitude d’aiguillons inégaux, plus ou moins longs, très-rapprochés entre eux. Les feuilles se composent de cinq, de sept, ou de neuf folioles elliptiques, glabres, vertes en-dessus, plus pâles en-dessous, simplement et assez profondément dentées. Elles sont portées par un pétiole velu et glanduleux, muni de quelques petits aiguillons. Les fleurs, d’un rose-tendre, semi-dou-bles, odorantes, de grandeur moyenne, sont disposées par deux ou trois à l’extrémité des rameaux qui croissent le long des branches principales. Les pédoncules sont couverts de poils spiniformes très-rapprochés. Les tubes des calices sont turbi-nés, comprimés vers le sommet, glabres et couverts d’une teinte de couleur vineuse. Les divisions du limbe extérieurement glabres et colorées, velues à l’intérieur, sont allongées, pointues au sommet, mais quelquefois spatulées. Fruits presque globuleux.
Nous renvoyons les lecteurs à la page 8 de ce volume pour prendre connaissance des différences qui existent entre ce Rosier et les autres espèces du même groupe.
Le Rosier d’Orbessan est encore peu répandu, et nous ne l’avons vu, jusqu’à-présent, que dans son lieu natal, c’est-à-dire dans les pépinières de Sèvres, où il végète sans autre culture que les labours ordinaires. Il serait d’un bel effet greffé sur un Rosier sauvage, sur-tout si, en l’abritant, on pouvait parvenir à obtenir des fleurs bien formées. Le Rosier est ordinairement chargé de boutons, mais ils ne s’épanouissent qu’en partie.
Nous avons dédié cette nouvelle espèce à Anne-Marie d’Aignant, marquis d’Orbessan, né en 1709, président à Mortier au parlement de Toulouse, mort à la fin du dix-huitième siècle, auteur d’un grand nombre d’écrits justement estimés, et notamment d’un Essai sur les Roses, lu, en 1752, à l’Académie royale des Sciences de la même ville. Cet ou-vrage, le seul digne de remarque qui ait été publié depuis le Traité de Rosenberg sur le même sujet, a été inséré dans les Mélanges historiques et critiques de M. d’Orbessan, tome II, p. 297–337. Tels sont les titres de l’illustre académicien au faible monument que le peintre et l’auteur du texte réunis ont consacré à sa mémoire. Puissent les amateurs de la Rose accorder leur suffrage à une dédicace qui n’a d’autre objet que celui de leur rappeler quelquefois le nom d’un homme de bien, d’un citoyen utile, d’un savant distingué qui, pendant sa vie, a tant contribué à répandre, en France, le goût des bonnes études!
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.