Ce frêle arbuste s’élève à la hauteur de douze à quinze pouces au plus. Le dessin joint à notre description offre un rameau dans sa plus grande élévation, et coupé près des racines. Ses tiges brunes,, sont chargées d’un grand nombre d’aiguillons droits, inégaux, très-serrés. Les folioles, au nombre de sept ou de neuf, sont elliptiques, simplement dentées et glabres des deux côtés; le pétiole qui les supporte est également glabre. Les stipules qu’on trouve à la base de chaque feuille sont bifides et aiguës. Les fleurs naissent solitaires à l’extrémité des ramuscules qui croissent autour des tiges depuis la base jusqu’au sommet. Les pédoncules, ainsi que les tubes arrondis du calice, sont parfaitement glabres. Les divisions calicinales sont simples, quelquefois bifides ou légèrement denticulées au sommet. La corolle se compose de cinq pétales, blancs, un peu jaunes vers l’onglet, échancrés en cœur, concaves, ne se dilatant qu’à moitié; elle conserve, presque jusqu’au moment de leur chüte, la forme sphérique et creuse d’un godet. Le fruit est petit, rouge d’abord, et enfin noir à la maturité.
Cette Rose, par la figure que lui donnent ses pétales rapprochés en godet, a quelques rapports avec la R. Involuta de Smith qui, cependant, en diffère par ses pédoncules et ses ovaires hispides. Son port la rapproche encore de la R. Myriacantha de M. De Candolle; mais celle-ci s’en éloigne par ses aignillons beaucoup plus longs, ses feuilles doublement dentées, et ses pédicelles hérissés.
Ce Rosier est assez rare dans nos jardins, sans doute parce quon le néglige à cause de sa petitesse; cependant il offre, au printemps, de jolis verticilles de fleurs. Dans certaines villes d’Allemagne les femmes en portent au marché, et on les re cherche à cause de leur précocité et de l’odeur suave qu’elles répandent. L’arbuste croît sur les montagnes dans les lieux arides du nord de l’Europe. Un pied, qui nous a été envoyé des environs de Vienne, que nous cultivons à. Belle-ville, depuis six ans, a constamment conservé son port et n’a pas varié par la culture. Il trace peu: on le multiplie difficilement de marcottes. Il faut se garder de le tailler.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.