Sous-arbrisseau qui croit spontanément dans toute l’Alle-magne, où on le nomme communément Rosier d’Autriche. Il sélève à un pied et demi, rarement à deux. Ses tiges quelquefois simples, plus souvent rameuses, sont munies d’aiguillons, les uns droits, les autres recourbés, entremêlés de glandes pédicellées: ceux du sommet des branches persistent, mais ceux de la base se détachent promptement, et laissent, à leur place, de nombreuses cicatrices. Les feuilles se composent de cinq, quelquefois de trois folioles ovales-obtuses, rarement ovales-aigues, fermes au toucher, glabres et vertes en-dessus, glauques et pubescentes en-dessous, doublement dentées, glanduleuses en leur bord. Elles sont portées par un pétiole velu et glanduleux, muni d’aiguillons recourbés. Les fleurs, odorantes, sont solitaires ou réunies deux ou trois ensemble à l’extrémité des rameaux. Les pédoncules qui les supportent ainsi que les tubes oviformes du calice, sont couverts de soies glanduleuses. Les divisions du limbe, lancéolées, appendiculées, presque aussi longues que les pétales, sont également glanduleuses à l’extérieur, et tomenteuses à l’intérieur. Corolle de cinq pétales, grands, eu égard à la petitesse de l’arbrisseau, d’un ton blanchâtre à l’extérieur, et d’un pourpre-clair à leur intérieur. Fruits pyriformes, couverts de quelques poils, rougeâtres ou de couleur d’orange à la maturité. Ils persistent long-temps l’hiver.
Il est aujourd’hui démontré que le R. Pumila est le type de toutes les variétés du R. Gallica qui font l’ornement de nos parterres; et c’est par ce motif que, dans notre nomenclature des R. Gallicæ, nous l’avons présenté sous le nom de R. Gallica pumila.
Ce Rosier est à peine connu en France: Du Pont en possédait un pied qui a passé, avec sa collection, dans le jardin du Luxembourg. Nous l’avons retrouvé cette année dans celui de M. Le Dru, maire de Fontenay-aux-Roses, et c’est là que nous avons pris notre modèle. Comparé avec les échantillons que nous avons recus de diverses contrées de l’Allemagne, et notamment de Wurzbourg, il nous a paru que la culture avait, en France, un peu augmenté les dimensions de l’arbrisseau dans toutes ses parties: les botanistes de ces contrées ne seront donc pas surpris si les proportions de l’individu, d’après lequel nous avons fait notre dessin, ne sont pas tout-à-fait en rapport, pour la grandeur, avec la plante sauvage.
M. Rau cite, page 116 de son ouvrage, une variété remarquable par ses tiges hérissées d’aiguillons nombreux, ainsi que par la longueur des divisions du limbe qui surpassent de beaucoup les pétales de la Rose, lesquels sont d’ailleurs d’un pourpre plus décidé, et d’une dimension beaucoup plus petite que ceux de notre Rosier. Il la nomme Rosa pumila hispida. C’est sa var. β.
Les racines du Rosier d’Amour, comme celles de la Ronce bleue (Rubus cæsius), tracent au loin, avec une grande rapidité, sur-tout dans les champs ensemencés; et, souvent, les drageons qui en résultent nuisent à l’action de la faulx du moissonneur: aussi les culti-vateurs, en Allemagne, ont-ils grand soin de détruire l’arbrisseau; mais, malgré tous leurs efforts; il se reproduit sans cesse de ses racines souterraines. (Rau, l. c.)
R. Tubo calycis oviformi pedunculisque glanduloso-hispidis; foliosis ovalibus duplicato glanduloso serratis, subtus discoloribus, pubescentibus; petiolis glandulosis aculeatis; caule superne aculeato; aculeis sparsis, inæqualibus. Rau En. Ros. p. 112.
The original French description of this flower is transcribed here from original scans rather than using an automated translation service to preserve the author’s original voice in the time it was written. Automated translation is available but can be prone to mistakes.