Arbrisseau de la hauteur de deux pieds et demi ou environ. Ses rameaux flexibles, allongés, d’un brun rougeâtre, sont couverts d’aiguillons rouges, inégaux, droits, un peu penchés. Ses feuilles sont composées de sept, de neuf, et assez souvent de onze folioles, de forme elliptique, les unes arrondies, les autres pointues au sommet, simplement dentées, glabres des deux côtés, luisantes en-dessus, supportées par un pétiole ordinairement glabre, mais parfois garni de quelques petits aiguillons crochus. Les fleurs légèrement odorantes, disposées par deux ou par trois à l’extrémité des ramuscules qui croissent le long des rameaux principaux, sont portées par des pédicelles munis, ainsi que le tube et les lobes du calice, d’aiguillons très-courts, serrés, un peu fermes. Ces mêmes lobes sont simples, rarement munis de quelques pinnules. La corolle est composée de cinq pétales échancrés en cœur au sommet, de couleur rose, un peu jaunes vers l’onglet. Les fruits sont presque globuleux et d’un rouge foncé.
Cette variété est remarquable par la couleur rougeâtre qui la recouvre dans presque toutes ses parties pendant la florai-son. Ses folioles d’abord d’un verd gai et luisantes comme les feuilles du buis présentent, à la fin de l’été, la teinte d’un rouge vif, ce qui donne à l’arbuste un aspect très-pittoresque.
Le R. Redutea-Rubescens a quelque rapport avec le R. Hispida (Poiret, Ency. vol. 6, p. 286); mais notre Rosier s’en éloigne par ses folioles luisantes et glabres sur leurs deux faces, par ses aiguillons rouges et ses pédoncules multiflores. Il diffère encore du R. Rubrispina de Poiret (l. c. supp. p. 715, № 64) non-seulement par ses fleurs géminées ou ternées, mais encore par ses aiguillons beaucoup plus longs, par ses fruits globuleux et par d’autres caractères pris dans l’habitus de la plante.
Enfin le R. * Hispida (Poiret, l. c. supp. p. 715, № 65. Curtis, Bot. Mag. № 1570) semblerait se rapprocher de notre Rosier par ses pédoncules biflores; mais ce premier (* Hispida) en diffère
Cet arbuste faisait partie de la collection de M. Du Pont: mais il paraît qu’il l’avait déja perdu à l’époque où il a cédé ses Rosiers au gouvernement, qui en a fait l’acquisition pour le jardin du Luxembourg; car on ne l’y a pas vu végéter avec les autres dans le carré des Roses. Nous le cultivons dans nos jardins à Fleury et à Belleville; d’ailleurs nous ne l’avons rencontré dans aucune pépinière.
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