Arbrisseau qui s’élève en buisson à la hauteur de quatre à cinq pieds. Ses rameaux tortueux et grisâtres sont armés d’aiguillons crochus, dilatés à leur base. Les feuilles se composent de cinq ou de sept folioles, celle impaire parfaitement ovale, et les autres ovales-pointues à la base et au sommet, dentées en scie, glabres et luisantes en-dessus, plus pâles et un peu pubescentes en-dessous. Elles sont portées par un pétiole légèrement tomenteux, muni de plusieurs aiguil-lons, ayant à sa base deux stipules assez petites, bifides au sommet, garnies, en leur bord, de glandes qui me sont visibles qu’à la louppe. Les fleurs, latérales et terminales, sont disposées, plusieurs ensemble, à l’extrémité des rameaux. Le tube du calice, de forme ovoïde allongée, est glabre, ainsi que le pédoncule qui le supporte. Les divisions du limbe, deux simples et trois pinnatifides, dépassent de beaucoup la fleur avant son épanouissement. Corolle de cing pétales, échancrés en cœur au sommet, d’un joli rose-tendre, qui blanchit promptement à l’exposition du soleil. Le fruit, de figure elliptique, est rouge à la maturité. Les styles sont soudés, et réunis en une petite colonne allongée, comme on le voit dans le R. Arvensis.
Nous avons trouvé, en 1815, l’arbrisseau qui nous occupe, dans la haie de clôture d’une propriété derrière les murs de Longjumeau. Depuis, nous l’avons encore vu dans le parc de Meudon sur la bordure du bois au-dessus de l’étang de Villebon, près de la Faisanderie. Cette variété nous a paru remarquable par ses fleurs roses, le Rosier ayant été, jusqu’à-présent, présenté par tous les auteurs comme muni de fleurs blanches. Notre arbrisseau diffère du R. Arvensis par ses tiges érigées, et non stolomifères comme celles de ce dernier; plus et par ses divisions calycinales allongées et pinnatifides; lorsque celles du R. Arvensis sont courtes, et presque simples.
Le R. Stylosa, de M. Desvaux, décrit dans l’Encyclopédie, supp. au vol. 4, 2e partie, page 710, ne diffère du nôtre que par ses pétioles pubescents, sans aiguillons, et ses pédoncules presque solitaires.
Le R. Strlosa de M. De Candolle ne s’en éloigne que par ses folioles pubescentes sur les deux faces, et ses fleurs solitaires, ou en corymbe peu fourni. (Fl. Franç. Supp. au vol. 6, № 3713.) Ces deux Rosiers, d’ailleurs, présentent des fleurs blanches, tandis que celles de notre variété sont d’un rose-tendre, et c’est encore la seule dissemblance qui existe entre elle et le Rosa Stylosa, de M. Loiseleur.
Quoi qu’il en soit, et malgré ces différences, peu importantes en elles-mêmes, nous pensons que tous ces Rosiers se rapportent à un seul individu dont les formes, comme la couleur des pétales; se sont modifiées en raison de la température, de l’exposition et d’autres circonstances atmosphériques.
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